En fouillant internet j’ai relevé un texte qui va vous intéresser. Sa thématique est « la justice ».
Son titre (Drew Findling, l’avocat de Trump qui fait… de l’anti-Trump) résume tout le texte.
Sachez que le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
Vous pouvez en conséquence vous fier aux infos qu’il donne.
L’encart a été édité à une date notée 2023-08-23 05:01:00.
Texte :
Quel est le point commun entre Donald Trump, la rappeuse Cardi B et le joueur de basket Shaquille O’Neal ? Tous les trois ont engagé l’avocat Drew Findling pour les défendre. Cheveux gominés, lunettes de soleil et costumes colorés, ce pénaliste de 63 ans détonne dans l’armée d’avocats chargée de représenter l’ancien président américain au tribunal dans ses multiples inculpations.
Avocat depuis les années 1980, Drew Findling est un habitué des affaires pénales. Premier fait d’armes, il obtient en tant que commis d’office l’acquittement d’une femme battue qui a aspergé son mari d’essence avant de lui mettre le feu. Il fonde ensuite son propre cabinet, The Findling Law Firm, et travaille sur des affaires de meurtre et de corruption.
Avocat des rappeurs
Mais sa notoriété ne décolle qu’en 2013, quand il défend le rappeur Gucci Mane, toxicomane et ancien criminel accusé d’agression et de port illégal d’armes à feu. Celui-ci risque au moins dix ans de prison, mais Drew Findling parvient à négocier un arrangement avec le procureur. Son client n’écope que de trois ans derrière les barreaux, puis bénéficie même d’une libération anticipée. L’avocat l’aide à reprendre sa vie en main et devient l’homme à contacter en cas de problème pour tous les rappeurs et artistes de hip-hop. Sacré « Billion Dollar Lawyer« , un titre qu’il reprend volontiers sur son compte Instagram aux 240 000 abonnés, Drew Findling se fait aussi connaître en défendant la flamboyante chanteuse Cardi B, accusée d’avoir attaqué deux barmaids devant un club de strip-tease new-yorkais. Une ambiance assez éloignée de l’univers politique américain.
Recruté l’année dernière, Drew Findling n’était pourtant pas un choix évident. Autoproclamé « de gauche », ce père de trois enfants, élevé dans un milieu modeste par une mère célibataire, a des positions diamétralement opposées à celles de l’ex-président. Il soutient le mouvement Black Lives Matter et le droit à l’avortement, revendique comme modèles la célèbre juge Ruth Bader Ginsburg et le défenseur des droits civiques Thurgood Marshall, et a formé bénévolement des avocats à la défense de migrants clandestins. Sans compter ses contributions financières aux campagnes électorales de plusieurs démocrates, dont celle de Joe Biden en 2020 ou, ironie du sort, celle de Fani Willis, élue procureure d’Atlanta… et sa future adversaire lors du procès de Donald Trump.
« Raciste, cruel et anti-Américain »
A plusieurs reprises ces dernières années, Drew Findling n’a pas mâché ses mots envers l’ancien locataire de la Maison-Blanche. Quand celui-ci congédie le procureur de Manhattan en 2017, l’avocat tweete que c’est un « signe de peur » que le magistrat enquête sur son « odeur nauséabonde ». Peu après, Drew Findling qualifie Donald Trump de « raciste, cruel, pervers, impardonnable et anti-Américain » à propos de sa position dans l’affaire des Central Park Five, ces cinq jeunes hommes noirs condamnés à tort pour le viol d’une femme blanche à New York en 1989. Donald Trump avait appelé à la peine de mort contre eux et ne s’est jamais rétracté.
Aux critiques qui lui reprochent de s’asseoir sur ses convictions en défendant un président qu’il semble exécrer, Drew Findling cite John Adams. Avant de devenir l’un des pères fondateurs des Etats-Unis et le deuxième chef d’Etat du pays, il avait été l’avocat de soldats britanniques accusés d’avoir assassiné des Américains lors du « massacre de Boston », en 1770. Le sentiment anti-Anglais était alors très fort, mais John Adams a risqué sa réputation pour les défendre, convaincu qu’en démocratie, chacun mérite un avocat et un procès juste et équitable. « Je ne crois pas qu’on choisisse nos clients sur la base de leur race, ethnicité, orientation sexuelle, genre, convictions politiques ou des problèmes de fond derrière le crime », explique Drew Findling au New York Times. « Nous avons nos vies privées et nos opinions politiques, et je ne m’excuse pas pour mes opinions politiques. »
En Géorgie, Donald Trump est accusé d’avoir voulu inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 pour remporter la victoire dans cet Etat. Une preuve est particulièrement embarrassante pour lui : l’enregistrement d’une conversation téléphonique où l’ancien président fait pression sur le secrétaire d’Etat de Géorgie, chargé de l’organisation du scrutin. « Je dois juste trouver 11 780 bulletins », déclare Trump. Avant de le menacer : « Vous savez, c’est un crime. Vous ne pouvez pas laisser faire ça. C’est un gros risque pour vous ». Pour défendre son client, Drew Findling fait un surprenant parallèle avec des rappeurs qu’il a défendus et rappelle l’importance du contexte. « Quelqu’un écoute un morceau de rap qui dure quatre minutes et onze secondes, en extrait un couplet et essaie d’en tirer une sorte d’affaire criminelle ». Donald Trump est célèbre pour ne pas écouter les conseils de ses avocats, qui finissent par démissionner. Peut-être que cette figure iconoclaste saura résister à l’épreuve du temps.
Lecture:
Appel à la justice de l’État/Sixième lettre à milord Sidney,Le livre .
La Vallée des belles rencontres, Tome 2 : Chez Harold,Le livre .
Philosophie/Morale,Le livre .