Revue de presse web : le tribunal de Bayonne ouvre le dialogue entre victimes et auteurs

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Nous venons de voir ce papier sur le sujet « la justice ». Avec plaisir nous vous en présentons l’essentiel ci-dessous.

Son titre (le tribunal de Bayonne ouvre le dialogue entre victimes et auteurs) est parlant.

Sachez que le chroniqueur (identifié sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.

La date de parution est 2023-09-08 09:47:00.

Le dialogue pour panser les plaies. Le tribunal judiciaire de Bayonne lance un dispositif pour rapprocher victimes et auteurs de délits ou de crimes. Une convention a été signée, mercredi 6 septembre, avec l’Association justice-citoyenneté Pays basque, le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et l’Institut français…

Le dialogue pour panser les plaies. Le tribunal judiciaire de Bayonne lance un dispositif pour rapprocher victimes et auteurs de délits ou de crimes. Une convention a été signée, mercredi 6 septembre, avec l’Association justice-citoyenneté Pays basque, le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et l’Institut français pour la justice restaurative (IFJR). « Nous allons plus loin que ce qui est généralement proposé en rassemblant les protagonistes d’un même dossier », explique Florence Bouvier, présidente du tribunal.

Rien d’obligatoire. Seuls les volontaires pourront s’inscrire. « Il faut une adhésion sincère », souligne Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne. Deux dossiers de violences conjugales ont déjà été identifiés. Ils pourraient être les premiers. Sur le plan juridique, il n’y a rien à gagner. L’enjeu est ailleurs. « Au procès, l’auteur ne pense qu’à la peine qu’il encourt. La victime attend beaucoup de choses de sa part qui, souvent, ne se produisent pas. Elle espère la peine la plus lourde possible ou comprendre ce qui lui est arrivé. Mais on juge des faits. L’audience n’est pas articulée pour ce dialogue. »

Sécurité émotionnelle

Étalé sur le temps long, le processus de justice restaurative peut libérer la parole. Il a acquis une nouvelle notoriété auprès du grand public depuis le succès récent du film « Je verrai toujours vos visages ». « Nous sommes dans l’émotion. C’est l’occasion de s’expliquer. Il n’y a pas d’objectif de pardon ou de réconciliation. Parfois, il peut s’agir de déverser de la colère. Mais généralement, les gens se disent merci à la fin », explique Émilie Dainciart-Matignon, coordinatrice de l’antenne Sud-Ouest de l’IFJR.

Le parcours peut aboutir à un échange de lettres, de SMS, à une visio, voire à une rencontre physique. « La préparation de ce moment porte en elle-même des réponses, précise Émilie Dainciart-Matignon. Durant plusieurs semaines, le participant réfléchit à ce qu’il souhaite dire et comment, il envisage les réponses possibles. Il se prépare au meilleur. Ou à ce qu’il ne veut absolument pas entendre. » Le tout dans un espace « sécurisé sur les plans émotionnels et psychologiques » par des professionnels.

Mettre un visage, une voix et une attitude sur son agresseur permet à la victime de ne pas généraliser la honte ou la peur. En face, se retrouver face à elle renforce la responsabilité de l’auteur. Il peut prendre la mesure d’une vie gâchée, parfois durablement, par ses actes. « La prévention de la récidive n’est pas la finalité première, tempère Jérôme Bourrier. C’est un processus lourd et exigeant. Nous n’en ferons pas assez dans l’année pour que cela ait un effet sur les statistiques. L’objectif est plutôt d’apaiser. » Un dispositif comparable a déjà fait ses preuves en Espagne. Proches ou victimes d’ETA et anciens membres de l’organisation basque y ont trouvé un chemin vers une forme de paix.

Ouvrages sur un propos comparable:

Grec ancien/Dieux/Dicé,Le livre .

Je voulais juste rentrer chez moi,A voir et à lire. .

Philosophie/Morale,Le livre . Ouvrage de référence.

Author: Maurice GLAIN