Ci-dessous un tout nouvel article qui va s’adjoindre à notre revue de presse sur « la justice ».
Son titre séduisant (une gendarme condamnée pour des violences sur sa compagne) en dit long.
Le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez ainsi vous fier aux révélations qu’il diffuse.
L’éditorial a été publié à une date notée 2023-06-28 07:08:00.
L’article :
Si les affaires de violences conjugales, accompagnées de menaces de mort et d’appels téléphoniques malveillants, sont malheureusement courantes dans les salles d’audience, il est plus rare que celles-ci concernent…
Si les affaires de violences conjugales, accompagnées de menaces de mort et d’appels téléphoniques malveillants, sont malheureusement courantes dans les salles d’audience, il est plus rare que celles-ci concernent un couple de gendarmes. C’était ainsi le cas d’un dossier jugé ce mardi 27 juin par le tribunal de Libourne.
Le couple habitait dans un logement de fonction de la compagnie de Blaye ce jour du 7 mars 2023 où une voisine, elle aussi gendarme, a entendu des cris entre les deux femmes ainsi que des coups dans les murs : celle-ci passe une tête par la porte et découvre la victime en pleurs qui lui dit néanmoins que « ça va ». Il faudra attendre le lendemain pour que la gendarme se confie auprès de collègues sur des violences récurrentes : jets d’objets, insultes, gifles… Au point qu’elle appréhende de rentrer chez elle.
« J’étais à bout »
Sa compagne, âgée de 22 ans et qui avait quitté la gendarmerie en février, reconnaît les faits mais, face aux juges, elle met en avant ce qui l’a conduit « à devenir comme ça ». « Il s’agit d’une explication pas d’une justification », explique-t-elle. La prévenue évoque alors un climat de travail délétère, « à la limite du harcèlement moral » au sein de sa brigade. « Oui mais qu’en est-il de violences, de vos actes ? », tente de recentrer la présidente du tribunal. « J’étais à bout. C’était sur le coup des nerfs, je n’ai jamais voulu qu’elle meure. Je suis juste une personne impulsive et jalouse et je me soigne. »
Une défense peu du goût de la vice-procureure. « Malgré un suivi, il y a encore une forme de justification des faits par le contexte et cela me semble problématique. Combien même on peut être mal psychologiquement, rien ne justifie le recours à la violence envers sa conjointe. » Pour le parquet, les questions de jalousie, d’emprise ne sont pas une question de contexte mais sont liées à des traits de personnalité. Et de requérir six mois de prison avec sursis. Le tribunal l’a finalement condamné à cinq mois avec sursis simple et l’exclusion de cette condamnation à son bulletin n°2.
Bibliographie :
Construire sa maison/Faire construire,A voir et à lire. . Disponible sur internet.
Justice pour la République,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.
Une drôle de justice,(la couverture) .