Voici les « bonnes pages » d’un dossier que notre équipe vient de découvrir sur internet. Le propos va bien vous ravir. Car la thématique est « la justice ».
Son titre suggestif (Au tribunal de Saint-Malo, le prévenu peine à garder ses nerfs) est parlant.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est positivement connu.
Vous pouvez de ce fait faire confiance à cette édition.
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« On a été ensemble pendant sept ans, je considère qu’elle devait me rendre des comptes. »
C’est un jeune homme de 22 ans pour le moins nerveux qui comparaît devant la juge du tribunal de Saint-Malo, mardi 7 novembre 2023. Il doit répondre de violences commises sur son ex-conjointe et la mère de celle-ci, alors qu’il était sous contrôle judiciaire et avait interdiction de paraître chez elles, à Saint-Méloir-des-Ondes.
« J’y vais parce que je l’aime »
Les deux jeunes gens n’ont jamais vécu sous le même toit, mais leur histoire était chaotique. « Il y avait des engueulades basiques, mais aussi des coups qui partaient », admet le prévenu, qui parle d’une « relation toxique ». Elle raconte qu’elle recevait « une gifle à chaque dispute » et ne faisait que se défendre.
« C’est bien beau de me faire passer pour le méchant, mais si elle m’envoie des messages pour que je vienne la voir, j’y vais parce que je l’aime et que j’avais envie de revoir ma fille », soutient le prévenu.
Sa visite n’avait rien de romantique, pourtant, le 27 février 2023 : il a tenté de monter de force dans sa voiture et détruit un rétroviseur. Quand un médecin l’a vue, elle présentait des traces de coups sur le tibia ; une ITT de 7 jours a été prononcée.
La veille des faits, le prévenu s’était introduit chez sa mère et avait bousculée celle-ci après qu’elle lui a donné une gifle.
1 500 appels
Entre le 1er janvier et le 27 février 2023, il avait envoyé à son ex pas moins de 1 500 appels, et plus de 300 e-mails.
Il ne se souvient plus de leur contenu, mais les messages lus par la juge du tribunal de Saint-Malo contiennent bel et bien des menaces : « Tu vas me le payer un jour ou l’autre, t’inquiètes pas », « réponds pas, je vais finir par venir et tout casser chez toi », « arrête de faire du Tik Tok, ça me rend fou »…
L’avocat décrit son impulsivité, il sort en l’insultant
Aujourd’hui, il exprime des regrets, mais admet que si la jeune femme lui revenait un jour, « je ne pourrais pas refuser, c’est comme ça ».
Me Alain Laynaud, avocat de la victime, décrit le prévenu comme « menaçant, insultant, impulsif ». L’intéressé en fait la démonstration : il sort de la salle tout en pestant à voix basse contre l’avocat et en l’insultant. Il finit par revenir, pour entendre le Parquet déplorer les justifications qu’il donne à ses violences et requérir 12 mois de prison avec sursis probatoire.
L’avocat de la défense, Me Guillaume Faist, s’agace de voir décrire son client « comme un tyran domestique », alors que les faits qui lui sont reprochés courent seulement sur deux mois.
« C’est surtout un jeune homme à fleur de peau, qui a été placé, victime de violences et a une histoire compliquée. »
Le prévenu sort encore de la salle, cette fois les larmes aux yeux, tandis que son avocat ajoute : « Il n’a pas dit qu’il trouvait normal d’avoir agi ainsi mais il est en train de gérer l’échec du premier amour de sa vie et de renoncer à sa fille. »
À la fin de l’audience, la juge lui intime de « rester calme ». Après une suspension, elle prononce une peine de 8 mois avec sursis probatoire pendant deux ans. Il a obligation de travailler, d’engager des soins psychologiques pour gérer son impulsivité, d’indemniser ses victimes. Il ne doit ni entrer en contact ni paraître chez elles.
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