Retour sur l’éditorial : Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne – Me Laredj, avocat de la famille Sosna : « Il a été la victime innocente du fanatisme religieux »

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Nous venons de voir ce texte sur le thème « la justice ». Avec plaisir nous vous en présentons le plus marquant ci-dessous.

Son titre suggestif (Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne – Me Laredj, avocat de la famille Sosna : « Il a été la victime innocente du fanatisme religieux ») est évocateur.

Sachez que l’écrivain (annoncé sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur internet.

Il n’y a aucune raison de douter de la fiabilité de ces révélations.

Texte source en question :

L’avocat de la famille Sosna, Me Laredj, a dressé le portrait de ce client du Super U de Trèbes tué par Radouane Lakdim, le 23 mars 2018. Il lui a rendu hommage en rappelant l’homme qu’il était pour ses proches, un homme de lettres et discret. 

« L’amour ne disparaît jamais. La mort n’est rien. Je suis simplement passé dans la pièce d’à côté. » Ainsi débute la plaidoirie de Me Laredj par les mots du poète Charles Péguy, l’auteur préféré d’Hervé Sosna abattu par Radouane Lakdim, le 23 mars 2018, dans le Super U de Trèbes. À la barre, le conseil décrit cet homme si discret passionné par la littérature, les grands auteurs et la poésie romantique. « Il a été la victime innocente du fanatisme religieux, d’un homme animé par des pensées mortifères, un homme dont le regard rieur s’est assombri et noirci au fil des années pour finir par consumer la haine », détaille l’avocat.

Il revient sur Radouane Lakdim, le terroriste « dont on oubliera bientôt le nom » : « Il n’aura eu l’apanage que de véhiculer la terreur, d’être un terroriste, un assassin un messager de la mort dont la principale qualité est d’être un lâche, mais également un traître qui a exécuté de sang-froid des hommes qui n’aspiraient qu’à vivre et à aimer », rappelle-t-il derrière ce micro tendu vers lui.

Ozanam n’est pas le Molenbeek de Carcassonne

C’est dans le quartier d’Ozanam que le « monstre », qu’est devenu le terroriste, s’est construit. Le vendredi 16 février, l’avocat de plusieurs parties civiles, Me Jean Reinhart, a osé la comparaison entre cette petite cité et celle de Molenbeek, en Belgique. Celle qui a vu grandir les frères Abdeslam, Mohamed Abrini et Abdelhamid Abaaoud, membres de la cellule du 13 novembre. Me Laredj a grandi à Carcassonne, ce quartier il le connaît car le chef-lieu audois est une petite ville. Pour lui, « Ozanam n’est pas le Molenbeek de Carcassonne » : « C’est aussi là que résident des habitants à la vie tranquille. Et Frédéric Ozanam n’aurait pas été que malheureux, il aurait sûrement souri en constatant que des Fatima sont devenues biologistes et médecins, des Mohamed et Rachid devenus professeurs de mathématiques ou chefs d’entreprise. »

Ozanam c’est également ça, l’autre facette d’un quartier où « il arrive que l’ascenseur social ne soit pas toujours en panne ».

Radouane Lakdim, une passion pour la mort et la violence

Me Laredj ajoute un nouveau paragraphe sur le terroriste islamiste : « Lakdim c’est la passion pour la mort et la violence, Sosna c’est l’amour et la fraternité qu’il donnait à ses proches. Lakdim c’est le néant et l’ignorance, Sosna c’est la connaissance et la littérature. Lakdim finalement ce n’est rien, Sosna c’est tout. »

L’avocat conclut sa plaidoirie. Comme chacun, il souhaite « qu’au-delà du chagrin et de la pitié s’inscrive le devoir de justice ».

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Author: Maurice GLAIN