Dans le cadre de notre objectif d’information, nous publions ci-dessous un papier vu sur internet ce jour. La thématique est «la justice».
Le titre (La condamnation de l’opposant russe Vladimir Kara-Mourza n’a « rien à voir avec la justice », dénonce son avocat) en dit long.
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La peine prononcée contre Vladimir Kara-Mourza, qui était l’un des derniers grands critiques du Kremlin à ne pas être derrière les barreaux ou exilé à l’étranger, est la plus lourde infligée à un opposant dans l’histoire récente du pays.
Le procès de l’opposant russe Vladimir Kara-Mourza, condamné à Moscou à 25 ans de prison, est une « vengeance politique » de Poutine n’ayant « rien à voir avec la justice », a dénoncé ce lundi 17 avril son avocat Vadim Prokhorov à Washington.
« Les poursuites contre lui (n’avaient) rien à voir avec la justice depuis le début », a-t-il affirmé lors d’un forum organisé par le quotidien Washington Post, où Vladimir Kara-Mourza publiait des tribunes. Il s’agit « juste d’une vengeance politique contre Vladimir » et « il est un prisonnier politique, cela ne fait pas de doute », a-t-il ajouté.
La peine prononcée contre Vladimir Kara-Mourza, qui était l’un des derniers grands critiques du Kremlin à ne pas être derrière les barreaux ou exilé à l’étranger, est la plus lourde infligée à un opposant dans l’histoire récente du pays. Elle illustre l’implacable répression en Russie contre ceux qui critiquent l’offensive en Ukraine. Son épouse Evgenia Kara-Mourza a affirmé lors du même forum que la peine montrait « qu’ils ont tellement peur de lui et qu’ils le haïssent tant pour sa constance, son courage ».
« Haute trahison »
En détention provisoire depuis avril 2022, Vladimir Kara-Mourza a failli mourir après avoir été, selon lui, empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d’assassinat qu’il attribue au pouvoir russe.
À l’issue d’un procès à huis clos, le tribunal moscovite a annoncé qu’il reconnaissait l’opposant coupable de « haute trahison », de diffusion de « fausses informations » sur l’armée russe et de travail illégal pour une organisation « indésirable », selon une journaliste de l’AFP.
« Vladimir a toujours été quelqu’un de très fort. Il reste donc quelqu’un de très fort en son for intérieur », a dit sa femme. « Mais bien sûr, ces empoisonnements ont clairement affecté sa santé », a-t-elle ajouté, en affirmant que les symptômes liés à sa polyneuropathie avaient empiré en détention. « Je me rends compte qu’il n’a pas cinq ans, encore moins 25 », a-t-elle dit.
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