Voici un article que notre rédaction est heureuse de signaler ici sur notre blog. Le thème est « la justice ».
Le titre (Au tribunal de Paris, les dérapages incontrôlés de parents d’enfants radicalisés, de deux journalistes et d’un ex-avocat de djihadistes) est parlant.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», l’éditorialiste est positivement connu.
La crédibilité est ainsi élevée concernant ce papier.
Dans cette 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, spécialisée dans les délits liés au terrorisme, les premières auraient pu être appelées à la barre des témoins pour exposer leur cauchemar : celle de mères dont les enfants mineurs ou tout juste majeurs, happés par la propagande de l’organisation Etat islamique (EI), se sont convertis en quelques mois à l’islam radical et ont rejoint le groupe djihadiste en Syrie. Le second est venu y plaider plusieurs fois en défense de djihadistes. Les troisièmes, journalistes spécialisées dans le djihad, ont régulièrement assisté à ses audiences. Du mardi 16 au mercredi 24 janvier, tous se sont pourtant retrouvés sur le banc des prévenus, à devoir répondre, entre autres poursuites, de la lourde incrimination de financement de terrorisme.
Elle a déjà valu à l’avocat Bruno V., d’être suspendu à titre conservatoire de son barreau et il a depuis décidé de raccrocher définitivement sa robe. Elle est vécue comme une infamie et une « violence sans nom » par les deux journalistes, Céline M. et Edith B., qui ont été parmi les premières à s’intéresser aux départs de jeunes Français pour la Syrie et à rendre compte sur le terrain des exactions et des crimes de l’EI. Elle ajoute à la détresse de Valérie de B., dont la fille Cléa, partie à 16 ans et demi en Syrie est morte avec ses trois jeunes enfants dans les bombardements. Et à celle d’Anne S., dont le fils Charly est présumé mort au combat, et la fille Carole, rapatriée en France avec ses enfants en 2022, est aujourd’hui incarcérée.
Dans cette affaire, tous ont failli. Deux mères en perdition, déchirées par la culpabilité de n’avoir pu empêcher le départ de leurs enfants vers la Syrie et prêtes à toutes les inconséquences pour garder le lien avec eux. Deux journalistes indépendantes, emportées dans un mélange de proximité compassionnelle avec leurs sources et le souci de s’assurer l’exclusivité de leurs témoignages. Un avocat solitaire, brûlé par son engagement, s’affranchissant de la loi pour aider ses clients djihadistes.
« C’est l’histoire d’une perte de repères et d’un dévoiement. D’un petit entre soi où les genres se mélangent, où les objectifs s’entrecroisent et les valeurs se brouillent. D’un microcosme dans lequel les protagonistes, flattés de disposer d’une certaine lumière médiatique, aveuglés par les liens affectifs qu’ils ont ou pensent avoir avec les jeunes sur zone, perdent toute distance, toute lucidité », a résumé, mardi 23 janvier, le procureur Benjamin Branche dans son réquisitoire.
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Bibliographie :
De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Huitième Étude,(la couverture) .
Justice aux Canadiens-Français !/Chapitre III,Le livre . Ouvrage de référence.
Paysages et paysans/En justice de paix,Clicker Ici .