Cela se propage sur le web : la victime implore le tribunal

Son médecin lui a délivré 3 jours d’Incapacité totale de travail. Le 13 septembre dernier à Villerupt, c’est elle qui a alerté les policiers. À leur arrivée, elle leur a déclaré avoir reçu plusieurs coups de poing et de pied de son époux. Des faits confirmés quelques heures plus tard par l’enfant du couple, âgé de 8 ans et témoin de la scène.

Victime sous emprise

Six jours plus tard, à la barre du tribunal judiciaire de Val de Briey, la victime est toujours en pleurs. Rongée par une autre douleur : le remords. « Je ne dors plus depuis que Monsieur est en détention provisoire, sanglote l’épouse. J’ai besoin de lui. Je regrette les suites judiciaires ».

Et pour cause : le travail des enquêteurs a fait ressurgir d’autres plaintes déposées par Madame, contre son mari pour des faits similaires datant de janvier 2018 et avril 2019. « Je voulais les retirer, insiste la victime. J’ai subi des violences, certes, mais il ne m’a pas cassé un bras. Ça ne mérite pas la prison… » L’épouse va plus loin en proposant de retourner vivre chez son père, pour laisser son logement à son mari, dans l’hypothèse d’une détention à domicile sous surveillance électronique.

Prison ferme

De son côté, le prévenu conteste toutes violences. Il est formel : « Madame le juge, on s’aime. Mais on s’aime mal à cause de ses copines qui ne m’aiment pas… » Choqué par les déclarations de la victime, le substitut du procureur requiert une peine d’emprisonnement de 8 mois ferme, pour « mettre en sécurité » cette dernière. Le tribunal opter pour 6 mois de prison et ordonne le maintien en détention.